29 juillet 2016
Les poètes lèvent des mains où tremblent de
Les poètes lèvent des mains
où tremblent de vivants vitriols,
sur les tables de ciel idole
s’arc-boute, et le sexe fin
trempe une langue de glace
dans chaque trou, dans chaque place
que le ciel laisse en avançant.
Le sol est tout conchié d’âmes
et de femmes au sexe joli
dont les cadavres tout petits
dépapillontent leur momies.
(Antonin Artaud- L'ombilic des limbes- 1925)
Publicité
Publicité
Commentaires
L