Dialogue
- Tu vois que le soleil n’est plus loin maintenant.
- Je n’y pensais plus.
- Tu penses au futur.
- Je ne sais que penser à toi.
- Tu l’as déjà dit, le matin est jaune.
- La tiédeur va envelopper nos idées.
- Où trouves-tu donc toutes ces formules ?
- Tu disais hier que c’est comme si nous n’existions pas.
- C’était après l’amour, tu te souviens qu’un grand vent se levait.
- Je ne me souviens plus où nous étions.
- Nous étions libres, c’étaient tes mots.
- Les mots n’avaient plus d’importance, tu dois t’en souvenir, le silence nous comprenait.
- C’était comme si nous écrivions un poème.
- Tout peut s’éloigner très vite, tu le sais.
- Rends-moi ta main, tu pleurais hier.
- C’est parce que le chagrin me quittait.
- Tes mots sont toujours aussi agréables.
- Il le faut bien, le monde va à sa perte.
- Nous allons donc mourir ensemble.
- C’est comme les doigts du vent qui viendraient toucher nos paupières.
- Tu vois, il n’est plus très loin maintenant.