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Les Vers Luisants
11 juillet 2016

Poème-futur (4)

comme si moi aussi je me vidais de mon âme

comme les chers disparus eux ne reviendront pas

on ne revient pas hanter un monde décomposé

les fantômes veulent rester chez eux il faut les comprendre

il faut donc que je continue de marcher

et je sais que les miroirs me suivent

suspendus dans l'air n'attendant que moi

c'était donc ça le futur je croyais rêver

mais le rêve fait partie du passé maintenant

le rêve n'est plus qu'une entité vieillie

maintenant c'est à moi d'inventer le monde

et c'est comme si le vent me poussait à avoir raison

et tu sais très bien que tu n'erres pas

tu avances bien vers un but c'est cette certitude qui t'emplit

comble ton esprit qui hier encore tendait à se rabougrir

un véritable animal qui n'arrivait plus qu'à concevoir sa fin

un animal qui renonçait à toute pensée inédite

un animal en proie à la peur panique de la mort

et je n'ai pas à regarder dans mon dos

je suis confiant les miroirs flottants me sont fidèles

c'est comme si je le savais depuis toujours

alors qu'il est bien évident que je viens de renaître

ce sont bien mes cendres que je foule et d'autres cendres

celles de ces êtres qui ne reviendront plus à ce monde

qui ne marcheront pas sans cesse comme moi

vers de nouvelles lumières celles réfléchies par les miroirs

ils sont partout maintenant ils ne peuvent qu'être multiples

et il y a bien des regards les yeux de miroir

des regards écarquillés comme si j'étais devenu déconcertant

mais je suis renversant mon visage n'a pas encore d'identité

il faudra encore que j'attende avant de revenir vraiment à la vie

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