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Les Vers Luisants
22 août 2016

Affaire Rimbaud (5) Vies

ô les énormes pays les terrasses les avenues saintes du temple du brahmane qui m’expliqua les heures d'argent et de soleil d’alors de là-bas je vois encore même les vieilles mains les fleuves de la campagne sur mon épaule et nos caresses debout dans les plaines écarlates d'envol de pigeons les fleuves tonnent autour de ma pensée exilée ici j’ai eu une scène où jouer les chefs-d’œuvre dramatiques je vous indiquerais les richesses inouïes je suis un inventeur

j’observe les trésors de l'histoire de toutes les littératures ma sagesse est aussi dédaignée que le chaos qui attend la stupeur et le néant bien autrement méritant que ceux qui l'ont précédé

quelque chose comme l’amour de la clef aigre et d’une campagne au ciel sobre j’essaie de m’émouvoir au souvenir du gentilhomme de l’enfance mendiante et de l’apprentissage des polémiques comme ce scepticisme arrivé en sabots

on ne peut désormais être mis en œuvre cinq ou six veuvages et quelques noces qui empêchèrent ma tête de monter au diapason fort je ne regrette pas la part de gaîté des camarades divins

l’air sobre de cette aigre campagne alimente fort activement mon atroce scepticisme

dans la magnifique demeure des sciences classiques cernée on m'a enseigné l’Orient entier voué à un trouble nouveau méchant et fou

j'attends dans un grenier de douze ans le monde la comédie dans un cellier illustré et humain

j’ai accompli mon passé mon illustre retraite immense j’ai brassé le sang réellement d'outre-tombe du devoir il ne faut même plus songer réellement à quelque fête de nuit

j’ai appris l’histoire d'une cité du nord et de toutes les femmes peintes dans un vieux passage à Paris

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